Home / Reportages / Les richesses de nos régions / Causse Méjean, Christian, dernier berger par amour 83Causse Méjean, Christian dernier berger par amour Le Méjean : entre hostilité et beauté « Par amour du Causse et de mes bêtes, je suis devenu berger. Malgré les années, je le suis resté. Mon troupeau, c’est ma vie. » Le Causse Méjean : entre hostilité et beauté Christian vit sur le « Méjean » comme on dit ici. Plateau calcaire à quelques 1 000 m d’altitude, exigeant et majestueux, le Causse Méjean s’étend entre les gorges du Tarn et celles de la Jonte. Il offre sa terre aride, à la végétation quasi désertique et féérique tout à la fois quand anémones pulsatiles, adonis et coquelicots rivalisent de couleurs et de beauté. A deux pas, les chevaux de Przewalski paissent paisiblement. On se retrouve sur les steppes de Mongolie. Une vie, un homme, un troupeau Christian a dédié sa vie à son troupeau, ses contraintes et ses récompenses aussi. Le Cause Méjean est sa demeure. Sur les plateaux de Nivoliers, les brebis et leur berger cohabitent avec le vent. Quand il parle de ses « filles », Christian n’est qu’amour. Il sait les comprendre, les rassurer et réconforter, les soigner, les aider à mettre bas. Pendant l’agnelage, moment magique entre tous, le Berger oublie la fatigue des années et n’hésite pas à dormir avec ses bêtes, dans la grange, « au cas où… ». Il sait leur parler, entendre ce qu’elles n’expriment pas. Chacune d’entre elles porte un prénom différent. Câline, le chien fidèle, assiste son maître avec hardiesse et dextérité. Christian et son troupeau font vivre ce coin de désert, cette terre sauvage et préservée où renards, perdrix et vautours fauves évoluent en paix. Christian Avesque est un berger salarié, le dernier du Causse Méjean. A 72 ans passés, il gère un troupeau de quelques 210 ovins à Nivoliers, sur la commune de Hures-la-Parade, en Lozère, depuis plus d’un demi- siècle.
© Outback Images : Photos Patrice Geniez; Thierry Vezon; Bruno Berthemy - Texte Florence Cailloux / Outback Images
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