L’Internationale de Lanaudière, un festival qui a du chien…
Au cœur de la région de Lanaudière, au Québec, la ville de l’Epiphanie accueille chaque année, le dernier week-end de février, une compétition d’envergure internationale, regroupant dans quatre catégories plus d’une centaine d’attelages de chiens. L’occasion de renouer avec une nature généreuse où l’Homme et le chien ne font qu’un. Qu’il soit Komatiq, Toboggan, d’Alaska, Nansen ou Nunavik, chaque attelage, composé de quatre, huit ou d’un nombre illimités de chiens, attend impatiemment son musher. Originaires de Sibérie, d’Alaska ou du Groenland, Husky, Malamute, Samoyède et Esquimau portent dans le regard, l’universel héritage des espaces infinis, gloire éternelle de ces compagnons précieux. Dans un paysage unique, où le ciel bleu azur se mêle à la pureté virginale d’un soyeux manteau de neige, entre lacs et montagnes, au fil de la rivière l’Achigan, les attelages s’affrontent sur trois distances, selon la catégorie. Glissant pour certains à plus de 33 km/h, cette course prisée demande concentration et dextérité, où l’homme et l’animal doivent être constamment à l’écoute l’un et l’autre. Si le point fort de cette grande manifestation annuelle reste la course de chiens, l’évènement est agrémenté de plusieurs autres activités comme la sculpture et le patinage sur glace, un tournoi de hockey bottine ou des randonnées en traîneaux, prolongées par des rencontres avec des éducateurs canins. Bien au-delà de la compétition, l’Internationale de Lanaudière permet de s’évader et de toucher du doigt ce rêve d’aventure inassouvi que chacun garde toujours en soi, cet idéal mythique des chercheurs d’or ou des grands voyageurs, à l’affût de contrées sauvages et enneigées. « Donnez-moi de la neige et des chiens, vous pouvez garder le reste » prétendait l’explorateur Danois Knud Rasmussen…le bonheur à portée de traineau…
Reportage Outback Images - Texte Ephraïm Jouy, photos Jean-Louis Delhaye