A 40 kilomètres de la côte africaine de Tanzanie, l’île de Zanzibar présente un lagon très favorable à la culture des algues. Une fois séchées, ces algues sont exportées dans le monde entier pour l’industrie alimentaire, cosmétique et pharmaceutique.
Sur la côte orientale de l’île de Zanzibar, l’amplitude des marées couvre et découvre les plages de sable corallien sur environ deux kilomètres de large. A marée haute, les hommes partent pêcher en mer, tandis que les femmes attendent la marée basse pour aller récolter l’algue rouge sur les cordes à linge qu’elles ont disposées à fleur d’eau.
La culture des algues, originaire des Philippines, a été introduite à Zanzibar en 1989. Elle remplace avantageusement le clou de girofle, qui faisait naguère la fortune de « l’île aux épices », avec la vanille, la cannelle et la cardamome. Des différentes espèces d’algue cultivées à Zanzibar, la plus prisée se vend 7 centimes le kilo.
Séchées au soleil, les algues sont vendues à des acheteurs qui les exportent vers le Japon, la Thaïlande, les Etats-Unis et l’Europe du nord. On extrait de ces algues des éléments qui ont le pouvoir d’épaissir, d’émulsifier ou de gélifier, ce qui est recherché dans l’industrie alimentaire pour la confiserie, les sauces et les desserts lactés. Dépourvus de graisse, ces extraits conviennent bien aux aliments allégés, ainsi qu’à certains cosmétiques et produits pharmaceutiques.