Des millions d’oiseaux dans le cimetière baleinier de Géorgie du Sud

Perdue dans l’Atlantique Sud à plus de 2000 km du Cap Horn, l’île de Géorgie du Sud a été au début du XXe siècle le théâtre du plus grand massacre industriel de baleines jamais commis. Aujourd’hui, l’île est un paradis pour les oiseaux et les éléphants de mer. Découverte par les Anglais, l’île est restée longtemps inhabitée. Mais, en 1904, un commandant norvégien a amené une soixantaine d’ouvriers pour monter une station de dépeçage des baleines, alors très abondantes dans les parages. Dès lors, grâce au canon harpon, le massacre des cétacés a été systématique. L’usine et ses 300 ouvriers pouvait traiter 25 baleines par jour, afin de produire la fameuse huile, très recherchée comme lubrifiant, mais aussi pour la fabrication du savon, de la margarine et de la glycérine. L’usine a fonctionné jusqu’en 1965, bientôt remplacée par les bateaux usines. La tuerie est estimée a 175.000 baleines bleues, mégaptères, rorquals communs et cachalots, sans compter les éléphants de mer dont l’huile servait de combustible aux baleiniers ! La disparition des cétacés, grands consommateurs de krill, a paradoxalement favorisé les populations d’oiseaux qui s’en nourrissent aussi. Les comptages ont dénombré 27 espèces nicheuses, dont plusieurs dizaines de millions de prions et puffins, deux millions de gorfous dorés, 300.000 manchots royaux, sans compter les albatros, les damiers du Cap et les sternes antarctiques. Sur les plages s’entassent les éléphants de mer, immobiles tels des troncs d’arbres échoués, indifférents au fascinant spectacle des manchots royaux, le plus beau et le plus coloré des manchots. Sur les falaises nichent le cormoran impérial, à la paupière bleu vif, et l’albatros à sourcil noir, dont les couples se caressent comme nos pigeons amoureux. Toutes ces espèces sont aujourd’hui intégralement protégées sous la férule des scientifiques.

Reportage Outback Images - Texte Roger Cans, photos Jean-Claude Bacle et Jean Champion

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