Home / Reportages / Les richesses de nos régions / Migration de printemps dans les grandes plaines américaines 20Migration de printemps dans la Grande Prairie américaine
Les réserves de faune sauvage, aux Etats-Unis, sont parfois grandes comme un département français. Et elles regorgent d’une avifaune abondante et variée, qui se laisse approcher facilement. Visite dans le Minnesota, puis dans le Dakota du Nord, aux franges du Canada.
La réserve d’Agassiz, qui porte le nom d’un élève de Cuvier, abrite près de 300 espèces d’oiseaux, presque tous migrateurs. Elle se trouve dans le nord-ouest du Minnesota, à la limite entre les dernières forêts et les débuts de la Grande Prairie sans arbres. C’est une succession de marais et d’étangs où grouille une avifaune extraordinaire que l’on peut admirer au printemps, c’est-à-dire au mois de mai ! Chaque étang, cerné de roseaux roussis par l’hiver, abrite quantité de palmipèdes, depuis l’énorme cygne trompette jusqu’à la petite sarcelle à ailes bleues. De sa voiture, que l’on ne doit pas quitter à cause des animaux qui peuvent être dangereux, comme les élans et les ours, on peut admirer mouettes, canards, oies, grèbes et même les gracieuses grues du Canada qui picorent tranquillement l’herbe ou le butor d’Amérique en parade nuptiale. La longue vue n’est nécessaire que pour identifier les petits limicoles qui trottent dans les vasières. Dans l’état voisin du Dakota du Nord, où s’étend une grande plaine sans arbres mais ponctuée de lacs, les réserves de faune abondent. Dans l’une s’observent les canards (souchets, pilets et sarcelles), dans l’autre des limicoles (gravelots, chevaliers, avocettes, phalaropes) et dans une troisième le fameux pélican blanc d’Amérique. Elle accueille parfois 15.000 couples ! Pour les amateurs de passereaux, la Grande Prairie est généreuse, avec pipits et bruants. Mais on peut aussi découvrir des oiseaux de grande taille comme la bartramie des champs, fièrement campée sur son perchoir ou le tétras à queue fine, dont la parade nuptiale est un enchantement.
© Outback Images : Photos Jean Champion - Texte Roger Cans
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