La grande famille des mésanges
Oiseaux familiers de nos jardins et bosquets, les mésanges au vol vif et bref se reconnaissent à leurs joues blanches contrastant avec une calotte brune. Parmi les huit espèces présentes sur notre territoire, avec deux espèces proches,la rémiz penduline et la panure à moustaches (« anciennes »mésanges), la bleue et la charbonnière sont de loin les plus communes. Reines des mangeoires où elles sont toujours les premières servies, les mésanges forment en hiver de petites troupes mouvantes et fortement hiérarchisées, virevoltant en compagnie des pics et des grimpereaux. Ces rondes, ainsi nommées parce que les oiseaux empruntent le même circuit pendant deux ou trois jours, ont pour but d’améliorer la sécurité individuelle et de maximiser les chances de découvrir de la nourriture à une époque où celle-ci se faire rare : larves sous les écorces, glands, noisettes, fruits d’aubépine. Au printemps, retour à la vie à deux. Une nichée de mésanges bleues comprend jusqu’à douze oisillons, nourris à raison de 50 becquées par jour pendant deux semaines. Le couple doit capturer 10 000 chenilles pour satisfaire leur appétit et ces parents dévoués finissent la saison au bord de l’épuisement physique ! Pour récupérer des protéines, les mésanges anglaises ont pris l’habitude de percer les bouchons de bouteilles de lait afin d’en prélever la crème…
Reportage Outback Images - Texte Vincent Labbé, Photos Claude Baranger, Jean-Claude Chantelat, Martial Colas, Thierry Vezon