Que serait paris aux yeux des touristes sans ses terrasses ensoleillées où l’on refait le monde en observant la vie se dérouler sous nos yeux. Ces éternelles chaises aux couleurs éclatantes sont réalisées depuis plus d’un siècle aux portes de la région parisienne.
Une aura internationale avec un savoir-faire local
Les chaises du Café de Flore ou du Fouquet’s sont partie intégrante de l’image et de l’esprit de ces mythiques établissements. Ces sièges qui font rayonner l’art de vivre parisien dans le monde entier sont l’œuvre de la maison Drucker depuis 1885. Dans un délicat équilibre entre modernité et tradition, les sièges qui traversent les décennies sans prendre une ride sont réalisés dans les ateliers de Gilocourt dans l’Oise.
Fondée par Louis Drucker, un immigré polonais, rotinier de son état d’abord à Paris à l’origine puis à Gilocourt après la seconde guerre mondiale, l’entreprise réalise de manière artisanale et ancestrale les fameux sièges connus et exportés dans le monde entier.
Hors du temps et des automatismes, l’atelier résonne des marteaux et des agrafeuse dans de doux effluves boisés. Si les sièges de la maison Drucker sont toujours aussi à la mode et que les collections font les délices des plus grands établissements du monde entier, la méthode est restée ancestrale et la main d’œuvre locale. Avec pour matière première le rotin de plantations gérées et la fibre rilsan, matière très résistante non issue du pétrole aux couleurs stables, les sièges de la maison Drucker sont de plein pied dans le monde du développement durable, leurs fameux sièges ont une durée de vie de plus de trente ans !
Reportage Outback Images : Texte et photos Corinne et Gilles Targat