Le couteau de Thiers

Thiers, ville du Puy de Dôme, sis à 40kms à l'est de Clermont-Ferrand, est la capitale française de la fabrication du couteau. Une centaine d'entreprises travaille dans ce domaine, un musée ainsi qu'un salon international lui sont consacrés. Autrefois, les couteliers thiernois fabriquaient divers couteaux. Le plus répandu était le Laguiole. Dans les années 80, ce couteau est largement copié en France et à l'étranger, car la marque de fabrication n'a jamais été déposée. Souffrant devant tant de concurrence, les fabricants de Thiers décident alors de créer leur propre marque. Une association est créée, le couteau « LE THIERS » est dessiné et voit le jour aux alentours de l'année 1992 (date légale du dépôt du couteau de Thiers). Gilles Regnaud est un de ces artisans fabricants thiernois, réputé pour la qualité de son art, et reconnu pour sa démarche d'authenticité. En effet, ses couteaux « LE THIERS » sont tous parés de matériaux nobles, tels le bois, la corne, mais également la pierre de lave de Volvic. Pour fabriquer le couteau de Thiers aux allures singulières de vague renversée, plusieurs opérations sont nécessaires. La première est l'assemblage des parties métalliques ; deux pièces droite et gauche pour le manche, un ressort et une lame. Puis vient la fabrication de l'habillage du manche, comme par exemple l’usinage de pierre de lave. Après l'assemblage de ce dernier, un ponçage ainsi qu'un polissage vont être opérés minutieusement sur l'ensemble du couteau. Enfin, avant de prétendre à une mise à la vente, l'affûtage et l'ajustage de la lame vont être réalisés. Gilles Regnaud crée, à partir d'une base manufacturée, des pièces uniques et de petites séries, jouant de son inspiration pour créer des motifs différents et utiliser des matériaux choisis. L'ensemble de ses couteaux est visible à Chabreloche ainsi qu'à Thiers, visible sur internet sur le site http://www.sthical-coutellerie.fr. Pour le plaisir des yeux… et le plaisir de s'offrir un objet utile et de grande qualité, à garder toujours près de soi.

Reportage Outback Images : Texte et photos Noël Gautier

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