A Granville, entre terre et mer,

un Carnaval plus que centenaire

 

Caressée par les embruns de la Manche, protégée par ses remparts, avec sa Haute Ville perchée sur son promontoire rocheux, cité corsaire, premier port coquillier de France et jolie station balnéaire chargée d’histoire, Granville vibre au rythme de son carnaval qui se déroule chaque année durant la semaine précédant Mardi-Gras.
 
Grande tradition vivante inscrite au Patrimoine Immatériel de l’Humanité à l’UNESCO qui remonte à plus d’un siècle, inscrit également dans l’Inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel français, ce rendez-vous haut en couleurs trouve ses origines en 1875.

C’est un 7 février que la première édition a vu le jour, célébrant ainsi  le départ des marins qui profitaient de la fête avant de s’embarquer vers Terre-Neuve et s’inscrivant également par un volet solidaire via le Char de la Charité qui avait comme objectif de récolter de l’argent pour venir en aide aux plus démunis.

Après une trêve de sept années durant la seconde Guerre Mondiale, cette festivité devenue une véritable institution est repartie de plus belle et au fil des ans le Carnaval de Granville s’est étoffé, sachant faire perdurer cette tradition séculaire tout en y saupoudrant un zeste de modernité.

Concert, marché, remise des clés au Calvaire sur le Char des Demoiselles Granville Terre et Mer, aubades musicales, bals, animation pyrotechnique, déambulation des fanfares cavalcade humoristique et satirique du Calvaire, jugement et exécution de Sa Majesté Hippo Campe 1^er rythment ces cinq jours de festivités qui s’achèvent en apothéose sous une gigantesque et colorée bataille de confettis…

Et sans oublier « La Granvillaise », l’hymne du Carnaval qui a donné le tempo des réjouissances, toujours plébiscité et qui draine chaque année environ 130 000 personnes venues de toute la France.
 

 Reportage Outback Images : Texte Chantal Gonzalez, photos Alain Gaymard