Partie de pêche en famille

au cœur de l’été

En plein cœur d’un été brûlant, quelques heures passées sous des frondaisons bienveillantes permettent à toute la famille de profiter des bienfaits d’une rivière ou d’un étang. Leur vie y fait écho à celle qui s’agite bruyamment dans les arbres et c’est là-bas, quelque part dans ces branchages immergés que, peut-être, vous attend le brochet qui donnera la petite touche de piquant à cette journée en pleine nature.

Quel que soit le plan d’eau qui s’offre à vous, il est impensable que vous ne trouviez un lieu propice à ce moment de plénitude halieutique. Une rivière calme, un plan d’eau paisible, des arbres protégeant de leur ombre rafraîchissante quelques secteurs dégagés, quelques autres vaincus par les crues hivernales et couchés dans l’eau, voilà des ingrédients très prometteurs. Munis de toute la précaution indispensable au geste, pourquoi ne pas aménager un petit foyer en pierres trouvées çà et là ? Si elle est autorisée, une petite flambée pour donner vie à une braise bien vive et vous voilà en bonne voie pour faire dorer quelque travers de porc ; sinon reste le barbecue sur lequel vous disposerez le premier brochet capturé !

Pendant que rougeoie la braise, il est temps de préparer le matériel. La canne de papa est pour le grand méchant loup de rivière ; le bec féroce d’un brochet attend peut-être, sous cet arbre couché plus loin, l’appât qui viendra naviguer sous son nez. Longue de 4 m et suffisamment puissante (60 à 100 g), télescopique et dotée d’un moulinet (de taille 5000) rempli d’un solide 35/100, cette canne est montée avec un flotteur coulissant de 20 g. Le bas de ligne en acier se termine par un hameçon triple (N° 2) dont une branche retiendra le vif par le dos.

De la motivation du bambin à capturer le premier vif avec sa ligne aux petits asticots rouges (les « pinkies ») tentateurs dépend en fait la réussite éventuelle de papa. Tout ce petit manège de « mecs » amuse maman et sa fille, lesquelles s’affairent à la préparation des grillades. Dame Nature s’occupe de tout maintenant que les dés sont jetés et, que les poissons viennent ou non, la journée s’écoulera certainement sans que rien ne puisse venir contrarier ces instants magiques en famille, sous la fraîcheur des saules dont les ramures dansent sous la brise d’été.

Reportage Outback Images : Texte Denis Mourizard, photos (selon choix)