Artisanat rural, la fabrication des colliers de brebis

La fabrication des colliers de brebis en bois est encore réalisée par quelques rares artisans, de moins en moins nombreux, opérant avec une essence particulière et selon des critères précis. Visite chez un dernier artisan du Causse Méjean, Jean-Claude Agrinier. Le bois a une importance primordiale pour la fabrication de ces colliers, requérant souplesse et résistance. L’essence idoine est le micocoulier, le fanabéou en Cévennes, arbre d’ornement caduc poussant dans la région méditerranéenne, pouvant atteindre 15 à 25 m de haut dans son milieu d’origine (Europe du Sud et Asie mineure). Elancé et régulier, son tronc peut mesurer facilement 1 m de diamètre. Son bois convient parfaitement à la fabrication des manches d’outils et ses branches remarquablement souples sont idéales pour réaliser des manches de fouets, sticks, cannes et cravaches. C’est le bois idéal pour fabriquer nos colliers de brebis. Dans les Cévennes, le micocoulier est commun sur le versant Est et Jean-Claude est approvisionné par des amis bergers à la retraite qui lui procure du bois de 10 à 20-30 cm de diamètre, coupé en tronçons de 50-55 cm, sans nœuds sinon le bois n’aurait pas la souplesse nécessaire. Ce bois est mis à sécher entre 5 et 6 mois car s’il était scié vert, il se gondolerait. Vient alors l’usinage. Le bois est tout d’abord scié, à la circulaire, en planchettes de 5 mm d’épaisseur, puis vient un deuxième sciage au moment de la fabrication du collier. A titre d’exemples, les colliers de draille feront 9 à 10 cm de large, les colliers de clapette (cloche) 6 cm, les colliers de pique, destinés aux brebis 5 à 5,5 cm et ceux destinés aux agnelles 4 cm. Les colliers varient donc en fonction du son de la cloche qu’ils portent et on pourrait dire que les bergers sont des musiciens qui composent leur orchestre avec tous ces divers instruments. Viennent ensuite le trempage dans l’eau destiné à les assouplir, puis dans un stérilisateur à 60° C. pour parfaire cet assouplissement, le pliage sur le genou pour leur donner leur forme, enfin le clavage destiné à fermer le collier, assuré par une clavette, en micocoulier bien sûr, convenablement percée pour pouvoir disposer la paillette qui les bloquera. Jean-Claude Agrinier travaille essentiellement sur commande, mais il en a toujours en réserve pour contenter les clients de passage.

Reportage Outback lmages : Texte Jean-Claude Chantelat, photos Patrice Geniez

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