Les plantes, on le sait, sont contraintes de disséminer leur pollen et leurs graines à distance. Elles peuvent compter sur le vent pour accomplir ces fonctions – au prix d’un grand gaspillage de propagules -, mais d’autres mécanismes, basés sur la contribution des animaux se sont progressivement développés au cours de l’évolution, les insectes pour le pollen, les mammifères et les oiseaux pour les graines, selon les capacités de transport des uns et des autres.
Dans la majeure partie des cas, ces partenariats reposent sur le mutualisme plante-animal, qui implique à la fois une relative efficacité dans la dissémination des propagules, ces petits organes pluricellulaires qui assurent la multiplication des végétaux, et une bonne qualité de la « récompense » alimentaire qui compense largement les dépenses énergétiques de l’animal « transporteur ». C’est ainsi qu’il faut que la pulpe, associée aux graines, apporte des nutriments attractifs ; et il faut, aussi, que le fruit, une fois mûr, soit à la fois identifiable et repérable de loin. En quelque sorte, cela peut être comparé, par analogie, à la qualité d’un produit commercial et à la publicité qui en est faite !
Dans la coexistence de ces intérêts complémentaires, la plante et l’animal évoluent chacun pour son propre avantage. Avec des variantes. Dans certains cas, des spécialisations étroites unissent, pour la vie, une plante à quelques espèces animales ; dans d’autres, l’animal est « trompé » par un leurre (fausse pulpe par exemple).
Ce sont ces mécanismes, toujours en mouvement, qui poursuivent sans cesse le « façonnement » de la biodiversité. A découvrir.