COMICES AGRICOLES ET LABOURS

En souvenir d’autrefois…

Assemblées formées par les propriétaires et les fermiers d’une région, les comices agricoles ont été créés pour échanger les expériences de chacun afin d’améliorer les techniques agricoles. Et, à l’occasion de ces manifestations ouvertes au public, de les rendre festives par diverses manifestations : défilés de chars fleuris, élection de la reine du comice et de ses dauphines, démonstration de labours à l’ancienne avec chevaux, ânes ou bœufs, ou encore vieux tracteurs… bref, un excellent rappel des pratiques de l’agriculture d’antan.

Si les premiers comices agricoles furent organisés sous Louis XVI dans la généralité de Paris, ils furent bien vite supprimés lors de la Révolution, en 1793, à cette époque où tout rassemblement pouvait paraître suspect. Ce n’est que le 31 mai 1833 que le règlement destiné à créer les comices agricoles fut promulgué, à l’initiative du duc Decazes, ministre de Louis XVIII. Le premier véritable comice agricole aurait été organisé dans la Nièvre en 1839 ; il aboutit d’ailleurs sans conteste à la création de la race bovine charolaise.

Il existe en France un grand nombre de comices agricoles. La plupart sont limités à un canton ou à un arrondissement, parfois aussi, plus rarement, à un département. Le plus grand nombre de ces associations embrassent dans leurs programmes l’ensemble des améliorations agricoles, mais quelques unes se restreignent à un secteur déterminé, par exemple la culture de la vigne. Traditionnellement, les comices agricoles se déroulent en plusieurs temps qui aboutissent à l’élection de la reine du comice, élection fêtée durant 2 journées. Le samedi est réservé aux épreuves sur le terrain au cours desquels les agriculteurs locaux font la démonstration de leurs techniques et de leurs machines. Le dimanche est réservé au défilé de chars fleuris au chef-lieu de canton, chaque commune mettant un point d’honneur à concevoir un char décoré de papier crépon et autres ustensiles évoquant au mieux son histoire et sa spécificité.

Reportage Outback Images : Texte et photos Alain Gaymard