La mer est un monde magique où se mêlent bruits et odeurs multiples. De celle du coco qui s’échappe des crèmes solaires à la douce odeur sucrée des beignets colportés par les vendeurs de plage, ces odeurs restent ancrées à vie dans nos mémoires. Il ne manque que quelques petites digues de pierres fichées çà et là, égrenant les kilomètres de sable fin pour défier l’érosion de la mer, pour donner à la famille l’occasion de ramener quelques poissons pour le repas du soir.
Les rochers peuvent courir aussi loin qu’ils le veulent, c’est toujours autant de mètres gagnés sur la nature. Les appâts reposeront d’autant plus loin s’ils sont lancés de la pointe de ces digues car, quelque part, le pêcheur en mer est un insatiable chercheur de distance ; il lui faut lancer loin le plomb et l’appât pour que daurades, loups et marbrés puissent les trouver ! Un matériel tout simple est nécessaire. Une canne, dite de surf-casting, télescopique et d’environ 4,20 m, permet de propulser un plomb (coulissant) d’un poids oscillant entre 20 et 120 g ; le moulinet (taille 7000 recommandée), garni d’un nylon de 30/100 terminé par une portion de 45/100 concluent l’ensemble. Le montage consiste à passer le fil dans le plomb coulissant, noué sur un émerillon, puis à attacher un long bas de ligne d’un mètre en 24/100 crocheté d’un hameçon simple N° 4. On pique sur cet hameçon un beau ver puis on lance, puissamment et aussi loin que possible. On peut ajouter autant de cannes que le permet le poste de pêche ; généralement 2 ou 3 permettent d’optimiser ses chances. Ne reste plus alors qu’à attendre…
Quand la touche survient et que le scion s’agite, gare à la précipitation… le poisson a la gueule bien faite ; il sait, il sent la ligne si l’on est trop impatient. Saisir donc la canne, laisser se détendre le fil et attendre que le poisson la tende à nouveau avant de ferrer. Un ferrage propre est un ferrage court et net destiné à ancrer la pointe de l’hameçon, tout un art que l’on aura plaisir, une fois maîtrisé, à apprendre à son fils.
Sur le plan culinaire, les poissons de mer, convenablement grillés, sont tout bonnement excellents, simplement badigeonnés d’herbes de Provence et d’huile d’olive !