LE GENEPI,
diamant jaune de la haute-montagne
Marie-Noëlle et Perrine, deux femmes pleines de saveur. Toutes deux baignent dans les senteurs subtiles d’une armoise précieuses, Artemisia spicata, le génépi. Marie-Noëlle se consacre à la culture de cette plante mythique ; Perrine magnifie les saveurs de ce diamant jaune et le transforme en délicates liqueurs. Marie-Noëlle Binet, et son compagnon, Bruno Gonnon, cultivent le génépi sur les hauteurs de la vallée du Champsaur, dans les Hautes-Alpes ; des quelque 1 000 m2 d’une terre d’altitude, ils récoltent chaque année, dans la deuxième quinzaine de juillet, de 100 à 150 kg de génépi frais. Les brins, ramassés en vrac comme du foin, envahissent alors le salon, la chambre d’amis, le garage… des endroits secs et aérés où ils sont mis à sécher durant 8 à 10 jours. Une fois secs, ils sont empilés dans des clayettes, prêts à être utilisés. Une partie de la récolte servira à fabriquer des liqueurs quand les brins restants, méticuleusement triés, finiront dans des sachets délicats de 5 g. Avec son compagnon, Thomas Bernard-Raymond, Perrine Bareaud s’est spécialisée dans la fabrication de liqueurs et nous dévoile les secrets de fabrication d’un alcool à forte personnalité. Après leur macération environ un mois et demi dans un mélange d’alcool à 45° et de sucre, les brins sont sortis, filtrés et le génépi obtenu est mis en bouteille… pour le plus grand plaisir des amateurs. A consommer avec modération, bien évidemment !
Reportage Outback Images - Texte Corinne Bruno, Photos Bertrand Bodin